1 -
Tour d'horizon de l'Eglise Catholique
2 -
L'apostasie de Jean-Paul II et ses conséquences théologiques
21 -
L'apostasie de Jean-Paul II
22 -
Conséquences de l'apostasie de Jean-Paul II
221 -
Séparation de l'Eglise Catholique
222 -
Promulgation d'apostasie comme règle de croyance et de discipline
3 -
La réponse non-catholique à l'apostasie de Jean-Paul II
31 -
La réponse de la Fraternité Saint-Pierre et de l'Indult
32 -
La réponse de la Fraternité Saint-Pie X
4 -
La vraie réponse catholique à l'apostasie de Jean-Paul II
1 - Tour
d'horizon de l'Eglise Catholique
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Conférence donnée à St.-Maurice, le 13
août 2000
c’est une immense joie pour moi de venir en France sur l’invitation de
Monsieur l’abbé Guépin, pour cette fête de l’Assomption de Notre Dame. L’Assomption
est la plus grande des fêtes de la Bienheureuse Vierge Marie, et c’est en
France que ce splendide triomphe de Notre Dame est célébré avec la plus
grande solennité. Comme vous le savez, votre roi, Louis XIII, fit de ce
jour la fête nationale de la France, et commanda de procéder à une
consécration annuelle de la France à Notre Dame. La piété et la dévotion
des Français à la Bienheureuse Vierge Marie est bien connue à travers le
monde entier.
Mais notre joie est diminuée par la tristesse qui nous habite chaque jour
à cause de la crise dans l’Eglise catholique. Nous portons cette tristesse
depuis trente-cinq ans, et nous nous demandons Domine usquequo ? Seigneur,
jusqu’à quand ?
Notre tristesse est plus profonde encore à cause de l’incapacité des
fidèles catholiques de constituer un front uni et consistant contre
l’ennemi. Lorsque nous observons le camp de la résistance catholique, nous
sommes navrés par son manque d’unité et, ce qui est encore plus
inquiétant, nous constatons que la plupart de ceux qui résistent ne
reconnaissent pas l’ennemi comme étant l’ennemi, mais plutôt comme ayant
l’autorité même du Christ. Ainsi, percevant les modernistes comme la
véritable autorité du Christ et de son Eglise, ils se sont eux-mêmes
placés sous l’obédience des modernistes, comme c’est le cas de la
Fraternité Saint Pierre, ou bien ils désirent être en communion avec les
modernistes, leur être assujettis et travailler avec eux, comme c’est le
cas de la Fraternité Saint Pie X.
En tant qu’évêque, j’ai la conviction que ma mission est de faire
connaître aux catholiques la vraie réponse catholique à la crise actuelle
de l’Eglise. En outre, j’espère ordonner à la prêtrise de jeunes hommes
qui ont été formés solidement dans les principes catholiques, et qui ne
répondent pas à l’apostasie de Jean-Paul II par l’esprit du schisme.
J’aborderais avec vous aujourd’hui deux sujets : premièrement l’apostasie
de Jean-paul II et ses conséquences théologiques ; deuxièmement, la vraie
réponse catholique qu’il faut donner à cette apostasie.
2 -
L'apostasie de Jean-Paul II et ses conséquences théologiques
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21 - L'apostasie de Jean-Paul II
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Il faut tout d’abord noter que je n’ai
pas choisi le mot hérésie, mais bien plutôt le mot apostasie. Les erreurs
de Jean-Paul II constituent réellement une apostasie et non simplement une
hérésie.
L’hérésie, c’est douter ou nier une ou plusieurs vérités de la Foi, comme
par exemple la divinité du Christ, la présence réelle du Christ dans le
Très-Saint-Sacrement, l’Immaculée Conception, etc. Vous connaissez
sûrement les hérétiques les plus connus de l’Histoire : Arius, Luther,
Calvin.
L’apostasie, c’est le rejet complet de la Foi
chrétienne. Par exemple, au IVème siècle, l’empereur Julien
abjura complètement la Foi, devint un apostat et rétablit le culte des
dieux romains. Il est connu sous le nom de Julien l’Apostat.
Pourquoi est-ce que j’utilise un mot aussi puissant pour Jean-Paul II, qui
proclame être un catholique ? Et qui dit même, de temps en temps, quelques
paroles édifiantes et pieuses ?
C’est parce qu’il
n’adhère à aucun des dogmes auxquels il prétend croire. Il
n’adhère pas aux dogmes parce que pour lui ces vérités sacrées n’excluent
pas ce qui leur est opposée. Pour lui, ce qui
contredit ces vérités n’est pas faux.
Pourquoi ne pense-t-il pas que ce n’est pas faux ? Tout d’abord, et
surtout, parce que
Jean-Paul II est un oecuméniste, et non pas un catholique.
Un oecuméniste est quelqu’un qui croit que toutes
les religions contiennent une part de vérité, certaines plus,
d’autres moins, et que, par conséquent, elles possèdent toutes une
certaine valeur. Pour l’oecuméniste, toutes les
religions sont de vraies religions, certaines étant meilleures que
d’autres.
Le petit plus qu’il donne à l’Eglise catholique est qu’elle possède la
plénitude de la vérité alors que les autres n’ont qu’une vérité partielle.
Mais lorsqu’il parle de l’Eglise catholique, parle-t-il de l’Eglise
catholique que vous et moi connaissons ? Non, il fait référence à ce
catholicisme réformé, à cette nouvelle religion de Vatican II, à cette
infâme copie de la vraie Foi.
Il fait aussi la différence entre l’Eglise et l’Eglise catholique.
Pour lui, l’Eglise est toute l’humanité,
comme le dit Vatican II dans Gaudium et Spes, puisque le Christ est d’une
certaine manière uni à chaque homme du fait de son Incarnation :
« La nature humaine, par le
fait même qu’elle fut assumée, et non pas absorbée, en lui [le Christ],
fut élevée en nous à une dignité au delà de toute comparaison. C’est parce
que, par son Incarnation, lui, le Fils de Dieu,
s’est uni lui-même d’une certaine manière
avec chaque homme. »(Gaudium et Spes, n°
22) .
Jean-Paul II répéta ceci dans sa première encyclique, et en a fait le
thème central de sa doctrine. Ecoutons d’autres textes de Jean-Paul II. Il
parle à propos du jour œcuménique pan-chrétien d’Assise, le 27 octobre
1986, et déclara :
« Un tel jour semble exprimer,
d’une manière visible, l’unité cachée mais radicale établie par le verbe
parmi les hommes et les femmes de ce monde … le fait d’être venus ensemble
à Assise et comme un signe de l’unité profonde de ceux qui cherchent des
valeurs spirituelles dans la religion. Le concile a fait le lien entre
l’identité et l’unité de la race humaine. » (Lumen gentium 1 et 9 ;
Gaudium et Spes 42).
En conséquence, chaque homme, étant uni au Christ par la seule vertu de
son Incarnation, est un membre de l’Eglise du Christ. L’Eglise du Christ
n’est rien d’autre que toute la race humaine sans exception. Dans le même
discours, il continue sur ce thème en expliquant que l’ordre divin des
choses est l’unité de tous les hommes qui recherchent des valeurs
religieuses. Les différences de foi et de morale
qui existent entre les religions sont le fait des hommes, qui ont corrompu
l’ordre divin. Ainsi, le but, selon Jean-Paul II, est de faire
disparaître les différences entre les religions et de faire prévaloir
l’ordre divin, c’est-à-dire l’ordre panthéiste. Citons un extrait de son
discours :
« Les différences religieuses
se relèvent d’un autre ordre. Si l’ordre de l’unité est divin,
les différences religieuses sont un fait humain et
doivent être effacées par la réalisation du dessein grandiose de l’unité
qui préside à la création. Il est possible que
les hommes ne soient pas conscients de leur unité d’origine et de leur
participation au même plan divin. Mais en dépit de telles divisions, ils
sont inclus dans le grand et unique dessein de Dieu en Jésus-Christ qui
s’unit lui-même d’une certaine manière
avec chaque homme, même si celui-ci n’en est pas
conscient. »
Par ces mots, nous percevons l’apostasie de
Jean-Paul II : tous les hommes appartiennent à un Christ panthéiste, qui
est uni avec chaque homme, qu’il le sache ou non, par la vertu de son
Incarnation.
Ecoutons encore Jean-Paul II :
« Tous les hommes sont appelés
à cette unité catholique du peuple de Dieu ; à cette vérité, et sous des
formes diverses, appartiennent les fidèles catholiques et ceux qui
regardent avec foi vers le Christ, et finalement tous les hommes sans
exception. »
Ces paroles de Jean-Paul II nous donne la clef de l’énigme de cet homme :
d’une part il professe les vérités de la Foi
catholique, mais d’autre part il professe une complète répudiation de la
Foi par des actes abominables contre le premier commandement.
Pour Jean-Paul II, la valeur et l’utilité de la foi catholique et de
l’Eglise catholique sont des instruments pour unir l’humanité, non pas
pour la guider vers le vrai Sauveur, mais plutôt vers ce Christ panthéiste
qui embrasse tous les hommes malgré toutes les différences religieuses. En
bref, il a créé une Eglise sans dogmes qui
cherche à unir l’humanité sous un Christ sans dogmes. C’est
parce que l’Eglise catholique transformée par Vatican II est utile à cette
fin que Jean-Paul II professe beaucoup de doctrines catholiques. Mais
adhère-t-il à ces doctrines avec la certitude et la fermeté de la foi
divine ? Absolument pas ! Personne, ayant
vraiment la Foi catholique, n’aurait pu :
* embrasser le Coran,
la Bible de Mahomet ;
* dire que tous les hommes sont unis au Christ par la seule vertu de son
Incarnation ;
* dire que tous les
hommes sont sauvés ;
* permettre les abominations œcuméniques contenues dans la Direction
Œcuménique ;
* approuver le
sacrilège du Saint Sacrement en autorisant des non-catholiques à le
recevoir ;
* soutenir et enseigner la notion blasphématoire et hérétique de l’Eglise,
c’est-à-dire que l’Eglise du Christ n’est pas exactement l’Eglise
catholique, mais subsiste simplement en elle. Cette doctrine hérétique fut
enseignée par Vatican II dans Lumen Gentium, et sa signification hérétique
fut soutenu par Jean-Paul II de nombreuses fois, particulièrement dans la
Direction Œcuménique ;
* dire que les
musulmans et les catholiques adorent le même Dieu ;
* donner un approbation publique à la Déclaration jointe sur la doctrine
de la justification qui contient de nombreuses hérésies explicites, et
contredit fondamentalement l’enseignement solennel du Concile de Trente
concernant la justification.
Ce ne sont simplement que quelques hérésies de Jean-Paul II. Nous ne
devons jamais oublier que quelqu’un peut
manifester son adhésion à l’hérésie non seulement par des paroles, mais
aussi par des actes. Ainsi, ses
multiples actes œcuméniques, qui sont un affront au seul et vrai Dieu,
sont des manifestations d’une adhésion intérieure à l’hérésie.
Toutes ces erreurs et toutes ces hérésies sont soutenues et enseignées par
Jean-Paul II au nom de l’œcuménisme. C’est cet œcuménisme qui est une
apostasie.
L’œcuménisme est une apostasie parce qu’il relativise tous les dogmes de
la Foi catholique. Dans le système œcuménique, toutes les
religions ont une certaine valeur. C’est pour cette raison que
Jean-Paul II a fréquemment répété l’hérésie de
Vatican II : l’Esprit Saint n’a pas hésité à utiliser des religions non
catholiques comme moyen de salut.
Traiter les dogmes de l’Eglise catholique de cette manière a pour
conséquence de les rendre sans valeur.
L’œcuménisme abandonne tous les dogmes de l’Eglise catholique puisqu’il
n’en considère aucun comme des vérités de Foi.
La Foi est une adhésion à un dogme fondé sur l’autorité du Dieu révélé.
Donc, ce que nous croyons par la vertu de la Foi est absolu et
inchangeable. Les martyrs professent leur adhésion à ces dogmes
inchangeables en abandonnant leurs vies, quelquefois après avoir subi des
tortures atroces. En conséquence, la vertu de la Foi ne peut pas tolérer
l’œcuménisme, qui est absolument contraire aux vérités de la Foi et
une violation grave du premier commandement de Dieu
: Je suis le seigneur ton Dieu, tu n’auras d’autre Dieu que moi.
Il faut se rappeler que l’oecuméniste construit
la grande religion oecuméniste, un grand temple œcuménique, dans lequel
toutes les religions seront capables de coexister, quelque soit leurs
croyances internes. Ce sera possible aussi longtemps qu’aucune d’entre
elles ne soutiendra pas que ses croyances sont absolument vraies et
exclusives des croyances qui lui sont opposées.
Ce fait explique pourquoi Jean-Paul II ne parle qu’occasionnellement de la
doctrine catholique, car cela revient à parler de nos affaires internes,
de notre expérience religieuse, de nos dogmes. Mais pour lui,
ces dogmes sont soutenus et enseignés
dans le contexte œcuménique, c’est-à-dire où ils
sont dépourvus de toute signification absolue.
Cela peut se comparer à la cuisine locale des différentes provinces de
France : chaque province a ses propres plats, ses propres vins, ses
propres fromages. Elles sont toutes bonnes en elles-mêmes, et la cuisine
d’une province n’exclut pas les spécialités d’une autre province.
Jean-Paul II voit la religion de semblable
manière. Toutes les religions sont l’effet du travail de Dieu sur l’âme,
toutes les religions possèdent une certaine vérité. C’est la mission de
l’Eglise d’effacer les divisions entre les différentes religions et
d’amener tous les hommes dans une grande religion mondiale, sans cependant
éliminer la légitime diversité des dogmes.
Ceci est une apostasie. Nous le savons, non pas de notre propre jugement,
mais grâce à l’enseignement de l’Eglise catholique.
Le pape Pie XI, dans son encyclique Mortalium Animos,
faisant références aux congrès œcuméniques, déclara :
« De telles entreprises ne peuvent, en
aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu’elles
s’appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou
moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de
manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et
inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa
puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s’égarent en pleine
erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils
la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l’athéisme.
La conclusion est claire : se solidariser des partisans et des
propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner complètement de la
religion divinement révélée. »
22 - Conséquences de l'apostasie de
Jean-Paul II
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C’est une certitude que l’apostasie, qui
est le pire péché contre la Foi, a de terribles conséquences dans
l’Eglise, qui est une organisation fondée sur la Foi.
Notre billet pour entrer dans l’Eglise catholique est la profession de la
vraie Foi. Au baptême, avant même d’entrer dans l’église, le prêtre
demande : Que demandez-vous à l’Eglise de Dieu ? La réponse est : La Foi .
Sans cette profession de Foi, le prêtre ne consentirait pas à nous
admettre dans l’Eglise.
Donc, la perte de la Foi, soit par l’hérésie, soit par l’apostasie, a la
conséquence immédiate et automatique de nous séparer de l’Eglise
catholique. Cependant, afin que cela ait lieu, notre hérésie ou notre
apostasie doit être persistante. Notre hérésie et notre apostasie sont
persistantes si nous sommes volontairement, et en connaissance de cause,
opposé à l’enseignement de l’Eglise catholique.
Le seul facteur qui excuse l’hérétique de persister dans son erreur est
l’ignorance que la doctrine qu’il professe est contraire à l’enseignement
de l’Eglise catholique.
Pouvons-nous excuser Jean-Paul II sous prétexte d’ignorance ? Bien sûr que
non. Il serait absurde de dire qu’un homme ayant tant d’éducation dans la
foi pré-Vatican II puisse ignorer l’enseignement de l’Eglise catholique.
Si l’on peut concevoir une telle ignorance chez un simple fidèle, il est
impossible de le concevoir en ce qui concerne
un professeur de séminaire, titulaire d’un
doctorat à l’Angélique. Si l’ignorance était possible chez un tel homme,
qui donc pourrait être coupable d’hérésie ou d’apostasie ?
Nous sommes certains de la persistance de Jean-Paul II lorsque nous
analysons son occupation du Vatican qui dure depuis plus de vingt ans : il
y eut un règne de destruction de la Foi dans toutes les institutions de
l’Eglise. S’il n’était pas persistant, il serait au moins horrifié par
cette perte de foi et prendrait les mesures qui s’imposent.
Les seules mesures qu’il ait prises, cependant,
furent contre la préservation de la foi traditionnelle ; en ceci, il a agi
avec vigueur et avec une sévérité particulière.
221 - Séparation de l'Eglise
Catholique
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Ainsi,
la première conséquence de l’apostasie de
Jean-Paul II est sa séparation de l’Eglise catholique.
La conclusion certaine, qui découle directement de la nature de la Foi
catholique et de l’Eglise catholique, est que
Jean-Paul II n’est pas, et ne peut pas être, un vrai Souverain Pontife.
Il va sans dire qu’on
ne peut pas être à la tête d’une communauté dont on n’est pas membre.
Le problème qui nous fait face est que sa séparation de l’Eglise
catholique, et ainsi sa non papauté, n’a pas été
déclarée légalement. Si un concile général ou un conclave
déclarait son apostasie et ses conséquences, la crise de l’Eglise
cesserait immédiatement. La confusion serait
terminée. Il serait dans la même position que Luther. Mais le
drame de ce problème est que cette déclaration légale n’est pas faite, et
qu’en conséquence il possède les apparences d’un
vrai pape, tout en adhérant et promulguant une fausse religion.
Il n’y a rien qui ne soit plus naturel à la papauté que la vraie Foi, et
il n’y a rien de plus opposé à la papauté que la profession et la
promulgation d’une fausse religion. L’autorité de la papauté fut donnée
par le Christ à l’Eglise afin de nous confirmer dans la vérité révélée.
Ainsi, il n’y a pas de plus grande perversion de cette autorité que de
nous confirmer dans l’apostasie.
222 - Promulgation d'apostasie comme
règle de croyance et de discipline retour
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La seconde conséquence de l’apostasie de
Jean-Paul II est même plus importante que la première. Nous devons
souligner que Jean-Paul II n’est pas simplement tombé dans le péché
personnel d’hérésie et d’apostasie, mais, ce qui est infiniment plus
pernicieux, il promulgue cette apostasie comme règle de croyance et de
discipline de l’Eglise catholique romaine.
En un mot, Jean-Paul II requiert de tous les
catholiques de devenir des apostats œcuméniques avec lui .
Ceci est plus important, car cette tentative d’altérer les croyances et la
discipline de l’Eglise catholique atteint l’indéfectibilité de l’Eglise et
son assistance constante par le Christ à travers les âges. Je suis avec
vous tous les jours jusqu’à la consommation du monde.
Ainsi, Paul VI et Jean-Paul II ont promulgués les fausses doctrines de
Vatican II et la fausse liturgie et les fausses disciplines en découlant.
Pouvons-nous dire que ces fausses doctrines, cette fausse liturgie et ces
fausses disciplines nous sont données par l’autorité du Christ ?
Pouvons-nous admettre que l’Eglise catholique ait autorisé la promulgation
universelle et l’utilisation de telles erreurs ?
Absolument pas. Si nous associons toutes ces défections avec l’Eglise
catholique et, par conséquent, avec l’autorité du Christ, alors comment
pouvons-nous dire que l’Eglise est indéfectible ? Comment est-elle
assistée par le Christ ?
Nous sommes tenus par la Sainte Foi de ne pas soutenir de tels blasphèmes
sur le Christ et son Eglise. En conséquence, nous sommes tenus de conclure
que, d’une manière ou d’une autre, les personnes qui ont promulguées ces
erreurs n’ont pas l’autorité du Christ et de l’Eglise. La conclusion est
certaine : la foi que nous avons dans l’assistance divine à l’Eglise, nous
amène à dire qu’il est impossible que Paul VI,
Jean-Paul Ier et Jean-Paul II aient été de vrais papes catholiques.
3 - La
réponse non-catholique à l'apostasie de Jean-Paul II
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En résumé, la réponse catholique à
l’apostasie de Jean-Paul II est claire : il ne
peut pas être le vrai pape. C’est évident par deux faits et
grâce à deux arguments distincts : (1) par sa
chute personnelle et publique de la vraie Foi qui le place hors de
l’Eglise, et (2) par la promulgation
de fausses doctrines, de fausses liturgie et de fausses disciplines,
ce qui prouve qu’il n’a pas l’assistance du
Christ qui est promise à la véritable autorité de l’Eglise.
31 - La réponse de la Fraternité
Saint-Pierre et de l'Indult
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La Fraternité Saint-Pierre et ceux qui
suivent l’indult reconnaissent la hiérarchie du Novus Ordo comme étant la
hiérarchie catholique, et acceptent Vatican II et toutes les réformes
officielles en découlant. Les modernistes leurs ont accordés le droit de
conserver la messe de Jean XXIII, et de diriger un séminaire et un
institut selon des règles plus ou moins pré-Vatican II. Leur solution,
donc, est d’adhérer à la tradition sous les auspices et sous l’obédience
de la hiérarchie du Novus Ordo. En fin de compte, leur adhésion à la
tradition n’est pas vu comme une défense de la Foi contre les modernistes,
mais plutôt comme une préférence, quelque chose qui ressemblerait à la
High Church de l’Eglise anglicane.
Selon ce que nous avons dit plus haut, nous savons que ceci n’est
absolument pas une solution. Puisqu’ils ont reconnus que le Novus Ordo
était catholique, ils ont réduit leur adhésion à la tradition à une simple
nostalgie. Ils sont devenus une High Church au sein de la religion
œcuménique de Jean-Paul II, une religion qui admet même les Voodoo, le
culte de Shiva, de Bouddha, et la louange d’hérésiarque tel que Luther .
Mais une chose doit être dite en faveur de ceux qui suivent la Fraternité
Saint-Pierre : ils sont au moins logiques et consistants dans leurs
pensées, attendu qu’ils comprennent qu’on ne peut pas, en même temps,
reconnaître Jean-Paul II comme pape et ignorer sa doctrine et son autorité
disciplinaire. Mais il est absolument déplorable que ces gens se
permettent d'être si aveugles au point d’être en communion, c’est-à-dire
d’être corélégionnaires avec les modernistes, au sujet de qui saint Pie X
déclara qu’ils devaient être frappé à coups de poing.
32 - La réponse de la Fraternité
Saint-Pie X
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La réponse de ce groupe important et
influent a été de s’opposer à l’apostasie de Jean-Paul II avec l’esprit du
schisme.
La solution lefebvriste, énoncée simplement, est celle-ci : reconnaître
l’autorité de Jean-Paul II, mais ne pas le suivre dans ses erreurs. Mgr
Lefebvre insistait pour que la Fraternité Saint Pie X reconnaisse
Jean-Paul II comme pape, et purgea la Fraternité de tous ceux qui
soutenaient publiquement qu’il ne l’était pas. Il a toujours négocié avec
les modernistes romains comme s’ils avaient l’autorité, recherchant leur
approbation pour sa Fraternité. Pour lui, la solution à la crise
moderniste résidait dans un mouvement traditionnel populaire qui aurait,
dans chaque diocèse du monde, réclamé des prêtres traditionnels et rejeté
les modernistes. Il supposa que la solution sédévacantiste détruirait un
tel mouvement populaire puisqu’il
pensait que déclarer que Jean-Paul II n’était pas le pape était trop dur
pour le catholique moyen.
A l’évident problème d’obéissance que pose sa solution, Mgr Lefebvre
répliquait qu’aucune autorité, celle du pape incluse, n’avait le droit de
nous commander de faire quelque chose de mauvais. Or le Novus Ordo avait
tort. En conséquence, le pape ne pouvait pas nous obliger à accepter le
Novus Ordo. Ce raisonnement conduit au besoin de triage du Novus Ordo par
le catholicisme. Comme un chercheur d’or avec son tami triant la boue des
rivières pour trouver des pépites d’or, de même le catholique doit trier
le magistère et les décrets de Paul VI et de Jean-Paul II pour trouver les
vérités de la Foi. Tout ce qui serait trouvé traditionnel serait accepté
tandis que tout ce qui serait moderniste serait rejeté. Et comme
Mgr Lefebvre était le plus proéminent parmi ceux
qui adhéraient à la tradition, sa parole devint la norme immédiate de
croyance et d’obéissance pour des centaines de prêtres et des dizaine de
milliers de fidèles. Ainsi, l’autorité supposée de Jean-Paul II
n’était pas suffisante pour convaincre les esprits et les volontés des
catholiques fidèles à la tradition, mais elle devait recevoir
l’approbation de Mgr Lefebvre. Ce rôle de trieur,
acquis par la Fraternité, fut jalousement gardé, et quiconque
osant l’ignorer fut considéré comme subversif et, en dernier lieu,
expulsé.
La Fraternité utilise souvent l’analogie d’un
père de famille qui dit à ses enfants de faire quelque chose de mauvais.
Dans un tel cas, les enfants devraient désobéir à leur père afin d’obéir à
la loi supérieure de Dieu. Mais en même temps, le
père resterait toujours le père. De la même manière, selon eux,
le pape est notre père, et il nous dit de faire quelque chose de mauvais,
c’est-à-dire Vatican II et ses réformes. Nous devons désobéir, disent-ils,
puisque c’est contraire à la loi divine. Néanmoins, Jean-Paul II reste
pape.
Malheureusement cette analogie ne peut pas s’appliquer dans ce cas. Tout
d’abord, le père de quelqu’un ne peut pas changer car cela relève de la
génération physique. Mais le père spirituel de
quelqu’un peut changer car cela relève de la génération spirituelle. De
fait, un pape peut démissionner et ne plus être le père spirituel des
catholiques.
Mais, dans le cas qui nous concerne, cet argument est irrecevable pour une
raison plus importante. Si le pape donnait
à une personne particulière un commandement
particulier qui serait mauvais (par exemple profaner un
crucifix), l’argument s’appliquerait.
En effet, dans un tel cas, le pape n’engagerait
pas toute la pratique de l’Eglise et donc n’impliquerait pas
l’indéfectibilité de l’Eglise. Mais s’il faisait une loi générale selon
laquelle tous les catholiques devaient profaner les crucufix, alors
l’indéfectibilité de l’Eglise serait en jeu. Car comment
l’Eglise du Christ pourrait-elle faire une telle loi ? Ne conduirait-elle
pas toutes les âmes en Enfer ? Le fait que Jean-Paul II ait fait des lois
générales qui prescrivent et même permettent de mauvaises choses est une
violation de l’indéfectibilité de l’Eglise.
Donc l’argument de la Fraternité ne peut pas s’appliquer à la crise
actuelle de l’Eglise.
Si Jean-Paul II est le pape, nous devons lui
obéir. Le fait même d’admettre la possibilité qu’il puisse promulguer de
fausses doctrines et de décréter des disciplines universelles qui sont
mauvaises est en soi une hérésie contre cet enseignement qui proclame que
l’Eglise catholique est infaillible en ces matières. Il est absolument
inconcevable qu’en suivant les enseignements universels de l’Eglise ou ses
disciplines universelles, vous puissiez faire fausse route et aller en
Enfer. Si cela était possible, il faudrait conclure que l’Eglise
catholique n’est pas la véritable Eglise, mais une institution humaine
comme une des autres fausses Eglises.
En outre, trier l’enseignement de l’Eglise
revient à vous placer vous-même au-dessus du pape puisque votre
adhésion à ces enseignements ne serait pas fondée sur l’autorité de
l’Eglise, mais plutôt sur votre propre triage de ses enseignements.
Un des supérieurs de district de la Fraternité Saint Pie X écrivit une
lettre critiquant les réformes de Vatican II : C’est pourquoi nous
insistons qu’il faut reconnaître la papauté et la hiérarchie malgré le
fait que nous ne nous sentons en aucun cas un avec eux. Cette phrase est
la plus représentative de leur position, une position qui combine deux
éléments qui sont intrinsèquement incompatibles, c’est-à-dire reconnaître
Jean-Paul II comme pape mais ne pas être un avec lui.
Il est tout de suite évident que leur position implique des contradictions
inextricables du point de vue de l’ecclésiologie catholique. Tout d’abord,
ils considèrent Vatican II et ses réformes comme étant à la fois
catholiques et non catholiques, et c’est la raison pour laquelle ils
trient l’enseignement et les disciplines du Novus Ordo afin de récupérer
de la messe pourrie tout ce qui pourrait être catholique. Ils considèrent
la hiérarchie du Novus Ordo comme une hiérarchie catholique, ayant
l’autorité du christ pour enseigner, gouverner et sanctifier les fidèles.
Mais en même temps, ils sont excommuniés par
cette même autorité puisqu’ils agissent comme si elle n’existait pas,
allant aussi loin que de consacrer des évêques, défiant un ordre
pontifical direct.
La position
lefebvriste est une position complètement inconsistante, et
elle met en charpie
l’indéfectibilité de l’Eglise catholique, car les
lefebvristes identifient l’Eglise catholique avec la défection doctrinale
et disciplinaire de Vatican II et ses réformes.
Notre position est la suivante : Vatican II et ses réformes ne sont pas
catholiques, en conséquence ceux qui les ont promulgués ne peuvent pas
être détenteurs de l’autorité catholique. S’ils avaient la véritable
autorité catholique, ils auraient eu l’assistance du Christ et auraient
été incapable de promulguer une doctrine et une discipline déficiente au
nom de l’Eglise catholique.
Les Lefebvristes, en
outre, sont dans une position impossible à tenir pour résister à
l’autorité de l’Eglise catholique en matière de doctrine, de discipline et
de culte. Ces trois domaines sont l’effet de trois fonctions essentielles
de la hiérarchie catholique : la fonction d’enseignement, de gouvernement
et de sanctification. Ces fonctions sont les fondements de la triple unité
de l’Eglise catholique : l’unité de Foi, l’unité de gouvernement et
l’unité de communion. Résister à l’Eglise catholique sur ces matières est
un suicide spirituel puisque l’adhésion à l’Eglise catholique est
nécessaire au salut. S’il est permis de résister à l’Eglise sur la
doctrine, la discipline et le culte, alors sur quoi l’Eglise doit-elle
être l’arbitre ? Quelle est l’autorité de saint Pierre si elle peut être
ignorée sur ces matières ?
En résumé, la Fraternité Saint Pie X reconnaît
l’autorité de Jean-Paul II, mais rejette en même temps les prérogatives de
son autorité. Sur ce dernier point, ils sont malheureusement liés aux
Gallicans, aux Jansénistes et aux différents rites orthodoxes qui firent
exactement la même chose, c’est-à-dire qui filtrèrent les doctrines et les
décrets des Souverains Pontifes selon leur préférences.
Selon ces sectes, le magistère ne pouvait obliger
à moins qu’il ne fût en accord avec la tradition. Les enseignements et les
décrets des Souverains Pontifes furent aussi revus par ces sectes,
c’est-à-dire qu’ils trièrent les actes des papes. Les
Jansénistes en particulier dirent que pour déterminer si une doctrine
était traditionnelle ou non, il fallait mener une étude historique.
C’est exactement ce
que fait la Fraternité : les actes du magistère doivent être
rejeté si, historiquement, les catholiques n’ont jamais cru de telles
choses.
Mais qui est l’arbitre de la tradition ? N’est-ce pas le magistère ? N’est-ce
pas le pape, qui est investi de l’autorité du Christ ? Bien sûr que si !
Ainsi la doctrine janséniste du triage n’est simplement qu’un pauvre
déguisement du jugement privé protestant. La
seule différence entre les Protestants et les Jansénistes était que les
premiers appliquaient leur jugement privé sur les Ecritures Saintes alors
que les second l’appliquaient à la Tradition. La position de la Fraternité
Saint Pie X concernant le magistère et la tradition ne diffère en rien de
celle des Jansénistes. Alors que les Protestants soutiennent le
libre examen des Ecritures saintes, la Fraternité soutient le libre examen
de Denziger.
En conséquence, ils se sont opposés à l’apostasie de Jean-Paul II non pas
avec une réponse vraiment catholique mais plutôt avec la réponse du
jugement privé par lequel les doctrines, les décrets et les disciplines
universelles de ce qu’ils pensent être l’Eglise sont sujets à leurs
scrutins privés.
Mais enfin, comme le
jugement privé est opposé à l’esprit du catholicisme ! Celui qui vous
écoute m’écoute, a dit Notre Seigneur. Ce que tu lieras sur la Terre sera
lié dans le Ciel et ce que tu délieras sur la Terre sera délié dans le
Ciel, dit Notre Seigneur à saint Pierre. L’autorité de Dieu confiée à
saint Pierre par notre Seigneur Jésus-Christ est ce qui fait
que l’Eglise catholique est ce qu’elle est.
L’attitude de la Fraternité Saint Pie X réduit la mission apostolique de
l’Eglise, confiée à saint Pierre, à quelque chose qui est à peine plus
qu’un accident. Mais c’est cette autorité même, sa possession et sa
transmission légitimes qui font que l’Eglise catholique est catholique.
C’est la forme, l’esprit de l’Eglise catholique, c’est-à-dire ce qui fait
qu’elle est ce qu’elle est. Rien ne peut être plus substantielle à
l’Eglise catholique que son autorité.
En outre, il faut préciser qu’exercer un pouvoir d’ordre sans
l’approbation de la hiérarchie catholique est un très grave pêché mortel,
et devient un acte schismatique si c’est fait d’une manière permanente et
systématique. Nous justifions notre apostolat par
le principe de l’épichéia. Par ce
principe, nous présumons que l’autorité de
l’Eglise, un vrai pape, s’il était présent, désireraient que nous
célébrions la messe et distribuions les sacrements. Nous savons
que notre supposition est raisonnable, car autrement les fidèles
n’auraient pas de vraie messe ni les sacrements.
On ne peut appliquer le principe de l’épichéia seulement lorsque le
législateur est absent. Utiliser ce principe contre un pape
régnant, qui possède la juridiction sur les sacrements, aurait pour
conséquence un véritable carnage dans toute l’Eglise catholique, et ce
serait sombrer dans le protestantisme, dans lequel chaque ministre détient
son pouvoir directement de Dieu. Pourquoi avoir une hiérarchie, pourquoi
avoir une juridiction, si chacun peut décider s’il a le droit d’exercer
ses ordres sur sa propre supposition que l’Eglise les lui fournit
directement ? Dans un tel cas, la hiérarchie serait purement accidentelle,
et chaque prêtre, comme un ministre protestant, pourrait mener son propre
apostolat.
L’esprit du schisme de la Fraternité Saint Pie X est une évidence par le
fait même qu’ils célèbrent la messe una cum. Car soit Jean-Paul II est
pape, soit il ne l’est pas. S’il l’est, leur messe est schismatique
puisqu’elle est dite en dehors et contre son autorité. C’est l’autel
contre l’autel, parce que leurs messes ne sont pas autorisées par le
Souverain Pontife. Mais s’il n’est pas le pape, alors leur messe una cum
est toujours schismatique puisqu’elle est offerte hors de l’Eglise et en
union avec un faux pape.
Autrement dit, soit l’autel du prêtre traditionnel est le véritable autel
de Dieu, soit l’autel de Jean-Paul II est le véritable autel de Dieu.
Parce que le prêtre traditionnel érige un autel et mène un apostolat
contre l’apostolat du Novus Ordo – qui est celui de Jean-Paul II –, il est
évident que les deux autels ne peuvent être à la fois des autels
catholiques légitimes, et que les deux apostolats ne peuvent être à la
fois deux véritables apostolats catholiques. Le Christ ne peut pas
autorisé à la fois l’autel du Novus Ordo et l’autel traditionnel. L’un est
légitime, l’autre illégitime.
Parce que nous disons que notre autel est légitime, nous sommes donc
logiquement tenu de dire que l’autel du Novus Ordo ainsi que son sacerdoce
et son apostolat sont illégitimes.
Mais si le prêtre s’unit lui-même à l’autel, au sacerdoce et à l’apostolat
de Jean-Paul II et du Novus Ordo, il rend son propre autel, son propre
sacerdoce et son propre apostolat illégitimes et en conséquence
schismatiques.
Si les membres de la Fraternité Saint Pie X sont
tombés dans ces erreurs, c’est qu’ils manquent d’une bonne formation.
Séminaristes, ils se présentent à la Fraternité et ne connaissent rien
d’autre. Ils s’imprègnent de ces erreurs durant leurs années au séminaire.
Je suis sûr et certain que s’ils avaient été formés correctement, ils
n’adhèreraient pas à ces erreurs. Je mets en lumière leurs erreurs, aussi
graves soient-elles, non pas pour les attaquer personnellement ou pour
mettre en doute leur motivation, mais par respect de la vérité. Je suis
persuadé qu’ils l’aiment autant que moi, et j’espère avec sincérité qu’ils
entendront ces critiques avec le même esprit de charité dans lequel je les
ai formulées.
4 - La
vraie réponse catholique à l'apostasie de Jean-Paul II
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En tant qu’évêque, je suis profondément
inquiet de la mauvaise influence de la Fraternité
Saint Pie X. Au lieu d’élaborer une réponse catholique à
l’apostasie de Jean-Paul II, ils ont semé les graines de l’esprit du
schisme dans l’esprit de très nombreuses, trop nombreuses, âmes.
Les jeunes gens élevés dans la Fraternité auront une
idée absolument faussée de ce qu’est réellement l’autorité catholique,
c’est-à-dire l’autorité du Souverain Pontife. Ils ne connaîtront
probablement jamais la sainte et profonde révérence que les catholiques
doivent toujours avoir pour la plus auguste autorité confiée à un homme.
C’est notre foi catholique en cette autorité qui nous amène à dire que les
auteurs du Novus Ordo ne pouvaient pas la posséder.
Comme ce serait formidable si les catholiques pouvaient former un front
uni contre les modernistes ! Si nous pouvions dire d’une seule voix que la
défection de Vatican II ne vient pas de l’autorité du Christ ! Ce serait
une puissante profession de Foi parmi les catholiques. Au lieu de cela, la
grande majorité des catholiques ont agi comme la High Church anglicane -
la Fraternité Saint Pierre - ou comme les schismatiques Gallicans ou
Jansénistes – la Fraternité Saint Pie X. Comme les ennemis de l’Eglise
doivent s’amuser et rire de ce spectacle désolant, du fait qu’après deux
mille ans de profession de Foi, et après de si glorieux martyres, ce soit
là tout ce que les catholiques sont capables d’opposer au pire des ennemis
de l’Eglise catholique.
Je vous presse de ne pas rester indifférents à ces problèmes. La nécessité
d’une réponse catholique est très importante. Il est très important
que nous évitions de remplacer l’apostasie de
Jean-Paul II par l’esprit du schisme, du jugement privé et du mépris de
l’autorité pontificale qui est la position évidente de la Fraternité Saint
Pie X.
Je vous invite aussi à prier pour les membres de cette Fraternité qui,
comme je l’ai déjà dit, , sont de bonne volonté et désirent être de bons
catholiques. Ils sont paralysés par la peur de
dire la vérité sur Jean-Paul II, car ils pensent que cela videraient leurs
églises. Tout le monde sait très bien que beaucoup de prêtres de la
Fraternité ont, en privé, notre position. Mais ils ont peur de ce qui peut
leur arriver s’ils partent. Cependant nous devons les
encourager à quitter cette Fraternité, et nous devons leur dire que leur
position n’est pas en conformité avec la foi catholique.
Notre expérience, en Amérique, nous montre que les fidèles supportent avec
enthousiasme les prêtres qui ont pris publiquement position contre la
papauté de Jean-Paul II. Lorsqu’ils entendent ces explications, comme
celle que je viens de vous donner ici, ils voient qu’ils sont en
conformité avec les principes catholiques, et embrassent de tout leur cœur
notre position. Mais quand bien même ils ne le feraient pas, quand bien
même les prêtres seraient réduits à mendier leur pain, chaque prêtre doit
savoir qu’il doit aimer la vérité catholique plus que lui-même.
Nous avons devant nous le merveilleux exemple de Monsieur l’abbé
Guépin, qui, en 1980, a soutenu les principes que je vous ai
exposé, et fut, en conséquence, expulsé brusquement de la Fraternité. Bien
qu’il ait donné sa vie au sacerdoce, il fut sommairement jeter à la rue.
Mais il ne fut pas effrayé par cette croix, et il la porta généreusement,
sachant par sa forte foi et son ardent amour de Dieu, qu’il
vaudrait mieux mourir plutôt que de compromettre la Foi catholique.
Puisse les autres prêtres de la Fraternité Saint Pie X prendre exemple sur
le courage de Monsieur l’abbé Guépin, et comprendre que Dieu bénit
l’apostolat des prêtres qui aiment Sa vérité plus que le confort de leur
corps.
Rappelons-nous aussi, dans nos prières, l’âme de Mgr Lefebvre, qui, malgré
l’inconsistance de ses positions, fit néanmoins beaucoup pour la
préservation de la Sainte Messe.
Enfin, n’oublions pas de prier Notre Dame, qui seule écrase toutes les
hérésies, comme le dit la Sainte Liturgie, et saint Joseph, patron de
l’Eglise universelle.
Lettre gratuite
Les articles de Mgr. Dolan sont publiés dans la lettre St Gertrude the
Great Newsletter, qui peut vous être adressée, si vous le désirez, en
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